La Bouille

François-Félix Depeaux

Conservateur et mécène né à  Bois-Guillaume, dans une famille bourgeoise, en 1853, En 1880, son contrat de mariage stipule qu'il possède déjà  quelques toiles. Des peintres académiques locaux. Mais c'est en 1887 qu'il commence sa véritable collection.
Et quelle collection! François-Félix Depeaux a possédé jusqu'à  cinq cents œuvres signées des plus grands noms: Gauguin Renoir, Pissaro, Caillebotte... Il a acheté une cinquantaine de Sisley, une vingtaine de Monet, des Lautrec... Souvent dans l'atelier de ces peintres qu'il rencontrait, avec lesquels il entretenait une correspondance. Beaucoup de ces tableaux sont aujourd'hui dans les plus grands musées du monde.
En 1903, il donne trois cents de ses tableaux au musée des Beaux-Arts de Rouen. Le conservateur et la ville les refusent. Pas question de laisser entrer ces " impressionnistes ". François-Félix Depeaux ne lâche pas le morceau. Il attend six ans et un changement de conservateur (le peintre Emile Minet succède au réactionnaire Gaston Lebreton) pour voir entrer sa donation au panthéon local. Voilà  en partie comment Rouen possède une telle collection d'oeuvres impressionnistes.
François-Félix Depeaux meurt le 11 octobre 1920 à  67 ans au Mesnil-Esnard.
François-Félix Depeaux était propriétaire du château du Vracq à  La Bouille aujourd'hui démoli.

André Derocque

André Derocque (La Bouille, 6 août 1898 - Corribert, 13 juin 1940) , chirurgien et militaire qui a participé aux deux guerres mondiales. Fils du docteur Pierre Derocque (1872 - 1934), ami de Charles Nicolle.
Au cours de la 1ère Guerre Mondiale, engagé volontaire, il est blessé deux fois. Il est décoré de la Croix de Guerre et de la Médaille militaire. Il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur. Ses études
Après des études au lycée Pierre Corneille de Rouen, il s'inscrit, après la guerre à  la Faculté de médecine de Paris et passe sa thèse en 1926. A la fin de ses études, il s'installe à  Rouen et a assez vite remplacé son père, qui était chirurgien-hospitalier. Il partage son temps entre l'Hôtel-Dieu de Rouen, l'enseignement et une clientèle privée.
Lorsque la France déclare la guerre à  l'Allemagne, il s'engage à  nouveau. Il a alors 41 ans et cinq enfants. Le 13 juin 1940, il est à  Corribert, à  la tête de ses troupes, lorsqu'ils sont survolés par un Stuka, qui lâche une bombe. Derocque ordonne à  ses hommes de se coucher mais lui-même reste debout. Il est tué par l'explosion.

Émile Joffet

Né en 1885 et mort en 1945, il est le créateur de la compagnie de cars du même nom. C'est en 1923 que Émile Joffet a l'idée d'organiser un circuit de ramassage du lait et son transport vers Rouen. Rapidement il investit dans un autocar permettant d'emmener les passagers. La famille Joffet s'installe dans une villa de La Bouille sur le quai et l'entreprise achète un ancien entrepôt de cidre pour le transformer en garage pouvant accueillir 6 cars. Ce garage sert souvent de salle des fêtes à  la commune. En 1987 lors de son rachat, la société des transport Joffet (dirigée alors par le fils) compte une soixantaine de véhicules et 75 salariés. L'entreprise propose aussi de 1934 à  1974, un service de navette fluviale reliant La Bouille à  Rouen.

Albert Lambert

Né le 31 décembre 1865 à  Rouen, mort le 1er mars 1941), lui et son père (Rouen, 1847 - La Bouille 1918), acteurs célèbres de l'Odéon et de la Comédie Française, ont transformé leur maison de la Bouille (le Nid), en véritable musée. Albert Lambert père, débuta comme apprenti sculpteur et participa même à  la décoration de l'église de La Bouille. Il ne se produisit sur les planches qu'à  partir de sa vingtième année, au théâtre Français de Rouen. Monté à  Paris dès 1873, il sera pensionnaire de l'Odéon pendant 30 ans où il interprétera tous les grands rôles du répertoire.
Albert Lambert fils écrivit quelques pièces pour le café-concert, notamment des vaudevilles (Un Monsieur bien réglé, Ma femme a toujours raison !, Un Huissier en bombe,...).
Albert Lambert, père et fils, sont tous deux inhumés au cimetière du Monumental de Rouen.

Albert Lebourg

Albert Lebourg, né le 1^er février 1849 à  Montfort-sur-Risle et mort à  Rouen le 6 janvier 1923. Peintre de l' de l'École de Rouen , il a réalisé plusieurs tableaux sur Veulettes dont l'un figure au musée de Dijon. Il travailla de nombreuses années à  La Bouille où il s'était installé avec sa famille en villégiature à  partir de 1904; il y réalisera de très nombreuses œuvres dont certaines sont conservées au Musée des Beaux-Arts de Rouen .

Michel Joseph Napoléon Liénard

Né à  La Bouille le 17 septembre 1810, il fut dessinateur, sculpteur et décorateur dans un style néo-Renaissance en vogue sous le Second Empire. Il meurt à  Bruxelles le 29 décembre 1870.

Hector Malot

Né à  la Bouille le 20 mai 1830. Il y passe son enfance, travaille chez son père notaire et maire de la commune, tout en étudiant le droit. Ancien élève du lycée Pierre Corneille, il a vécu au Mesnil-Esnard de 1849 à  1853 où un collège porte aujourd'hui son nom ainsi que le nom d'une rue.
Son premier livre, Les Amants paru en 1859 connaît un succès immédiat. Dès lors, il va écrire écrit un grand nombre de romans qualifiés de populaires. Soixante-dix ouvrages qui connurent en leur temps un grand succès et parmi ceux-ci: Romain Kalbris (1869) et surtout Sans Famille (1878) auquel fait pendant En Famille (1893), œuvres d'un moralisme discret, véritables témoignages sur la société de la fin du XIX^e siècle, sont encore goûtés des enfants. Hector Malot meurt à  Fontenay-sous-Bois le 17 juillet 1907.

Violette Nozière

Née le 11 janvier 1915 à  Neuvy-sur-Loire (Nièvre) et morte le 26 novembre 1966 à  Petit-Quevilly, a défrayé la chronique judiciaire et criminelle dans les années 1930. Cette jeune parricide de 18 ans est condamnée à  mort par la cour d'assises le 12 octobre 1934 à  Paris, peine commuée par le président de la République Albert Lebrun en travaux forcés à  perpétuité. Le 6 août 1942, le maréchal Philippe Pétain réduit la sentence à  12 ans. Elle est finalement libérée le 29 août 1945, puis graciée par le général de Gaulle le 17 novembre suivant. La cour d'appel de Rouen rend un jugement exceptionnel dans les annales de la justice française concernant l'auteur d'un crime de droit commun qui a été condamné à  la peine capitale, en prononçant la réhabilitation de Violette Nozière le 13 mars 1963. Cette affaire criminelle connaît un grand retentissement en France et, de par son impact médiatique jusqu'à  nos jours, est devenue un fait de société.
Au mois d'avril 1957, Violette et son mari arrivent dans la Seine-Maritime et acquièrent l'Hôtel de la Forêt, au lieu-dit « La Maison-brûlée », sur la commune de La Bouille.

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